Mardi 15 décembre 22h48 Sauf en montagne Sauf sur l’éléphant
Chiang Rai

Thaïlande : Chiang Mai et Chiang Rai du 9 au 15 décembre

Bonjour à tous,

Ce jeudi 9 décembre, nous quittons Sukhotai, contents de notre halte, et partons en direction de Chiang Mai. Cette ville se situe au nord de la Thaïlande, et est très connue par les touristes pour être une des villes les plus agréables du pays, ainsi que pour la beauté et le nombre de ses temples (plus de 300). Les environs surtout sont réputés, et de nombreuses agences en ville offrent la possibilité de faire un trek dans les montagnes, avec visites de villages de minorités ethniques (Hmong, Akha, …). Des tribus subsistent encore de manière plus ou moins traditionnelle. Certains treks se déroulant sur 2 ou 3 jours offrent la possibilité de dormir dans un village ethnique.

C’est donc avec une certaine impatience que nous quittons la ville de Sukhotai, mais il faut supporter d’abord 1 heure de bus, puis prendre un tuk-tuk jusqu’à la gare ferroviaire, puis attendre le train, puis 7 heures de train qui vont se transformer en 9 (qui nous a vanté la ponctualité des trains thaïlandais ?). Heureusement, à la perspective d’arriver à 20h (et donc 21h30) nous avions réservé la nuit à l’excellente All-In-1 Guesthouse, conseillée par Thuan, et tenue par un suisse, Gilles (mais dont l’accueil n’a rien à voir avec son compatriote Oggy, souvenez-vous). A la sortie du train, fatigués, on négocie rapidement avec un tuk-tuk, qui nous emmène droit devant.

Si la guesthouse est vraiment sympa, le quartier, lui, va nous laisser une impression assez désagréable. Sur le plan, c’est dans la vieille ville de Chiang Mai (reconnaissable car elle a la forme d’un carré), près d’un bord, c’est donc bien situé. Sauf que, au lieu de découvrir des petites ruelles charmantes, une architecture typique, bref ce que l’on peut atteindre d’une vieille ville, nous tombons sur des allées remplies de guesthouses, de restaurants ou de bars dans lesquelles des jeunes femmes thaïlandaises, amatrices de minijupes et de décolletés, jouent au billard avec des messieurs plus âgés et pas franchement asiatiques.

On verra vite à l’usage que ce n’est pas que notre quartier, mais bien l’ensemble du quartier touristique qui est concerné. Ceci explique notre déception quasi immédiate, qui s’étendra très vite à la ville. Et le fait est qu’on commence à penser au Laos, notre prochaine destination, et donc qu’on en a un peu marre de la Thaïlande. Heureusement, la guesthouse est vraiment super, avec un super accueil. Ils nous ont fait un rapide topo des temples à visiter et des marchés de nuit.

Après une très bonne nuit, nous nous levons reposés le lendemain, prêts pour la visite de la ville. Au programme, les temples les plus importants, et puis, ça suffira pour la journée, car on a Tv5Monde et le Wifi dans la chambre. D’abord, le Wat Chedi Luang, dont les murailles masquent un énorme chedi (= cloche) abîmé depuis un tremblement de terre en 1545. Un temple vraiment impressionnant.

Ensuite, nous sommes allés visiter le temple le plus proche, le Wat Pundtow, vraiment très différent du premier, avec 3 chedis blancs (blanches ?), et des bols en argent dans lesquels les fidèles jettent des pièces.

Ensuite, l’un des temples phares de Chiang Mai : le Wat Phra Sing. Superbe.

Fatigués par cette longue journée, nous décidons de rentrer nous reposer à la guesthouse (qui a le Wifi et Tv5Monde, on prend vite des habitudes), mais auparavant passons par l’agence “Mountain Biking Chiang Mai”, qui, comme son nom l’indique, propose des sorties VTT dans la campagne environnant Chiang Mai. François est comme fou depuis qu’il a vu la pub, se remémore la Bolivie (qu’il n’a finalement pas si détesté que ça). Après discussion avec le gérant, il est convaincu et réserve pour le dimanche.

Le soir, nous décidons d’aller voir le marché de nuit, voire de manger là-bas. Au final, un marché très décevant, rien de très intéressant, ni de très bon. A croire que la Thaïlande nous fatigue vraiment.

Samedi, nous louons un scooter, Scotty IV, pour les raisons que vous savez évidemment déjà car vous suivez attentivement le blog. L’objectif est de monter voir le Doi Suthep, un des temples les plus sacrés du nord, et de se balader un peu, mais Gilles, le gérant de la guesthouse, plein de bons conseils, nous mitonne un parcours qui nous laissera sur les rotules.

D’abord, le Doi Suthep. François et moi sommes un peu plus stressés sur le scooter que précédemment, la faute à voyageforum.com, site sur lequel j’ai trouvé plein d’histoires édifiantes sur les problèmes que peuvent rencontrer un étranger en Thaïlande : un accident, d’autant plus si un thaï est blessé, et c’est le doigt dans l’engrenage de la corruption policière (et judiciaire) de la Thaïlande. Et aussi, la circulation dans Chiang Mai est beaucoup plus dense que celle des villes aux larges avenues que nous avons eu l’occasion de traverser.

Donc, nous prenons la route, qui se transforme rapidement en une route de montagne (mais toujours en bon état, on ne parle pas de piste). La conduite est donc devenue encore plus stressante, du fait de la façon de conduire des thaïlandais. Par définition, ils grillent les virages, sans se préoccuper de savoir si quelqu’un est sur la route de l’autre côté. Ils doublent aussi dans les virages, sans visibilité, que ce soit un scooter ou une voiture. Nous avons donc passé tout le trajet dans la crainte qu’une voiture qui nous double dans un virage rencontre une autre, et se déporte de notre côté sans se poser de questions.

Bon à savoir en Thaïlande : si, quand vous roulez, vous remarquez des branchages posés sur le sol immédiatement devant vous, ralentissez, c’est qu’il y a un accident (juste derrière, et pas à 50 mètres), ils n’ont pas de triangle rouge (ni la tenue fluorescente qui fluoresce surtout sur les sièges avant des voitures françaises). Là, un énorme pick-up était arrêté perpendiculairement à la route, évidemment dans un tournant serré, avec les deux roues avant dans le fossé : vu la taille de l’engin, il débordait sur la seconde voie. On l’a vu à l’aller, on l’a revu au retour, sans beaucoup d’avancée dans la résolution du problème.

Finalement, nous arrivons à bon port, nous garons au bas du temple. Oui, au bas, car le temple est encore plus haut sur une colline. Un choix s’impose : monter les marches ou prendre le funiculaire ? On suit les gens un peu par hasard, on tombe sur l’option funiculaire. Puisqu’on vous dit que c’est le hasard ! Le funiculaire est une machine de guerre : 4 énormes cabines, une queue par cabine. La montée est très rapide malgré mon stress (déjà que je ne suis pas rassurée dans celui de Montmartre, imaginez en Thaïlande …). Arrivés en haut, nous voyons qu’il y a beaucoup de monde, essentiellement des fidèles, pas beaucoup de touristes (c’est qu’il est tôt). Ca gâche un peu la visite quand même (enfin, je dis ça, mais on a moins de droit qu’eux à être là, sauf qu’on a payé beaucoup plus cher qu’eux).

Le temple est célèbre pour son chedi doré, énorme, dont les fidèles font le tour, avec une fleur de lotus fermée à la main (c’est la fleur de Bouddha). Il y a également un grand nombre de statue de Bouddha, toute révérées. Les fidèles font des manipulations étranges avec de l’huile et du feu.

Devant le temple, des petites filles donnaient un spectacle de danse (folklorique), et même 2 spectacles à 10 mètres l’un de l’autre (alors que c’est pas la même danse, pas la même musique, rien en commun).

Plutôt que le funiculaire, nous sommes repartis par les escaliers, desquels la vue est plus belle. Nous avons même regretté d’avoir pris le funiculaire pour monter.

Ensuite, re-stress pour descendre de la montagne à scooter, d’autant plus que cette fois, je suis emportée vers François, qui doit gérer et la descente et ma personne. Finalement, je ferai comme les thaïs, je m’accrocherai sur le cadre arrière (malgré ma peur que ça soulève la roue arrière et qu’on se retrouve sur une seule roue, mais ce genre d’accident n’arrive jamais …).

Ensuite, on prend la route vers l’étape 2 : le lac de Huay Tung Tao. Nous arrivons fatigués par la descente suivie par au moins 30 minutes de scooter, subissant les effets secondaires : muscles tétanisés, articulations douloureuses. Scotty IV est surnommé “L’Inconfortable”. Le lac est joli, et immense : dès l’entrée, il faut choisir entre partir côté gauche ou droit du lac, on choisit droite par hasard (on cherche les restaurants, on tombe bien). Des petits restaurants ont installé des plateformes sur pilotis et des tables le long du lac.

Comme rien ne me tente sur le menu, je me décide pour une salade de crevettes crues. La serveuse m’amène un tout petit pot, genre terrine, ça m’étonne un peu. Je soulève le couvercle, curieuse (et affamée), et le relâche en poussant un cri strident : la terrine est pleine de petites crevettes. Vivantes. Qui gigotent dans tous les sens. Et essaient de fuir. AAAAAAAAHHHHHHH ! Je referme vite, l’estomac subitement noué : sans être végétarienne, je m’attends à ce que ma nourriture soit décemment morte avant d’arriver dans mon assiette. J’hésite à appeler la serveuse ou à jeter discrètement le contenu au fleuve (les crevettes s’y plairaient sans doute bien), finalement on appelle la serveuse. Elle comprend à peu près, me fait signe de secouer la terrine (pour assassiner les pauvres crevettes, non mais ça va pas ?), puis reprend la terrine. Je ne sais pas ce qu’elle va faire : elle revient peu après avec les crevettes cuites, mais le mal est fait, je n’en veux plus (et me sens coupable, tant de petites crevettes mortes pour rien) (j’ai gouté quand même, faut pas exagérer non plus, mais c’était pas bon, surtout que j’ai du mal à gober une crevette entière). François était content avec son riz frit au poulet (la solution “je ne prends pas de risque”).

Après ça, nous faisons le tour du lac, je trouve un stand de brochettes qui me vend une saucisse (morte, elle , et délicieuse), avec des patates douces (mortes elles aussi et super bonnes) que je déguste assise au bord du lac, puis nous essayons de faire du pédalo mais sommes rejetés car trop vieux (boouuuhh), et repartons, en direction d’un autre temple, le Wat Suan Dok, qu’on va trouver difficilement après beaucoup trop de temps passé sur Scotty IV. Dommage, le temple est en travaux.

Nous rentrons claqués, nous descendons du scooter, raidis par trop de temps assis sur Scotty IV, et rendons les clés du scooter à la guesthouse. Malgré leur insistance, on ne veut pas le garder plus longtemps, merci.

Après un bon moment de repos, nous partons au marché du samedi, une institution de Chiang Mai. Nous étions prévenus, il faut venir avant 19h, mais nous n’en avons pas tenu compte. Alors, nous avons fait un bain de foule, au point qu’il était même difficile de voir les stands. Malgré le grand nombre de touristes, ça reste assez intéressant et authentique, mais crevant. L’occasion de trouver les premiers cadeaux aussi (mais je ne dis pas pour qui, suspens … un petit indice, il y a un éléphant dessus :-)…).

Nous nous sommes arrêtés en chemin visiter (encore) un temple, mais argenté cette fois-ci.

Le lendemain, dimanche, est le jour de l’excursion de François. N’y étant pas, je le laisse raconter ses exploits.

En ce dimanche matin le réveil est assez matinal. J’ai rendez-vous à 8h30 devant la guesthouse pour attendre le “camion de ramassage” de l’organisation. Nous passerons ensuite chercher d’autres personnes avec lesquelles je commence à faire connaissance : nous ne ferons cependant pas le même parcours. J’ai choisi la trace la plus difficile et la plus cassante : 100% descente, 100% single Track (un seul sentier étroit), 80% Offroad (hors sentier). Mais avant de découvrir le parcours nous devons nous équiper à la boutique et monter au point de départ.

A la boutique l’ambiance est détendue. On choisit un sac à dos, un casque et un maillot. On peut également acheter des barres de céréales et des lunettes à verre jaune pour ne pas se prendre les branches ou de la boue dans les yeux (j’ai laissé les miennes en France …). Les mécaniciens et accompagnateurs préparent le matériel en fonction des candidats sur les différentes pistes : nous monterons tous en même temps en camion vers le point de rendez-vous. Le propriétaire de la boutique m’indique que je serai avec 2 autres français mais qui sont plus vieux et que je n’aurai pas de mal à suivre. Aurais-je surestimé mes capacités en descente ? Vais je me gauffrer lamentablement comme en Bolivie ? Je commence à stresser.

Dans le camion je rencontre Gilles et François, mes compagnons de descente, ils ont la cinquantaine mais font 40 km de cyclisme de route par jour en France à Annecy et terminent actuellement une boucle de 15 jours en Thailande. Ils font la descente pour s’amuser … ok, je ne suis pas au niveau, pourvus qu’ils soient fatigués !

Après une longue montée dans la montagne du temple Doi Suthep que nous avions visité, nous nous stoppons dans la brume à côté d’un petit sentier. Nous sommes une vingtaine de personnes. Les organisateurs nous regroupent par circuit et nous distribuent les équipements complémentaires : un plastron, les jambières, les coudières et les gants. Les gens qui font la ballade découverte (une dizaine) nous regardent comme des extra-terrestres. Enfin arrive la distribution des vélos sous le contrôle des guides : j’ai un giant beaucoup plus robuste que Hortense (mon vélo à la maison gentillement baptisé par Eva). Il ressemble à une moto-crosse sans moteur.

Avant de partir il faut encore se concentrer pour écouter les avertissements et conseils techniques des organisateurs et passer le “Test de la buche”. Une grosse buche en bois est disposé en amont d’une petite descente : il faut la passer sans se casser la figure ou tomber du vélo sous peine de se retrouver sur un circuit moins technique (ouh la honte …). Tout se passe bien : on peut partir.

Nous partons donc à 5 : le guide, un australien “bien portant”, les 2 français et moi. On commence par descendre la route dans la brume en évitant les voitures en sens inverse puis arrivons sur une montée. Les vélos de descente par définition ne sont pas très à l’aise en montée et c’est un calvaire qu’ils nous font subir sur quelques belles pentes. On se demande même mais si on ne s’est pas fait avoir dans le parcours. Après 10 minutes nous nous arrêtons chez un vendeur de café sans avoir vécu grand chose à part la boue qui commence à tapisser nos chaussures, nos shorts et nos maillots. Le temps de reprendre notre souffle on peut repartir pour le début du circuit.

La descente est très technique : des pierres, des racines, des trous, de la boue tout ça dans une pente où vous ne pouvez que descendre (impossible de retenir le vélo). On a l’impression quelques fois de descendre le lit d’une rivière asséchée. L’essentiel est de freiner constamment et de relâcher les manettes en fonction de la vitesse que vous souhaitez acquérir. L’ordre de marche s’est imposé d’abord naturellement : le guide, les 2 français François et Gilles, moi et l’australien. Gilles n’est pas très à l’aise dans les premiers runs et à sa demande je le double : je suis deuxième !! Sans faire de triomphalisme je suis assez fier d’être à l’aise pour le moment et de découvrir le VTT aussi technique.

Je suis également content de bien me sortir de tous les accrochages que je rencontre : je fais un calin à un arbre (alors qu’il n’y avait pas de panneau “Free Hugs” dessus), je me récupère plusieurs fois de déséquilibres, et j’ai compris comment éviter de passer par dessus le guidon de mon vélo, ce qui est vital dans sur ce genre de circuit. La fatique arrive cependant après une bonne demi-heure et je fais de plus en plus d’erreurs. Dans ce genre de cas généralement plus vous allez vite et plus vous survolez le relief, moi je commence un peu trop à freiner le rythme et me prends toutes les pierres et tous les trous sur ma roue, cela devient épuisant. Gilles me dépasse car il a pris confiance et a une condition physique nettement supérieure à la mienne. L’australien, lui, suit bien et a même bien voulu continuer sur le chemin le plus technique pour ne pas nous pénaliser. Je l’entendrai hurler une fois assez fort derrière moi : lorsque le vélo s’arrête net contre une pierre, c’est la partie du corps masculin la plus sensible qui rencontre la selle en premier. Ouuuuchhh.

Le reste de la descente se passe sans problème sauf lorsque je tenterai un saut pour m’amuser et que je terminerai dans les fourés. J’étais trop en arrière sur le vélo et la roue avant n’a pas voulu me laisser sur le sentier. J’ai fini dans un beau tapis de feuilles (à ce moment je n’ai pensé ni aux serpents, ni aux araignées, ni aux plantes à épine …).

Après environ 2 heures du même chemin nous passons sur la route goudronnée jusqu’au camion qui nous attend en bas pour nous ramener en ville. Nous nous changeons à la boutique et allons manger avec le guide. Le repas est inclus avec une boisson, cela nous permet de discuter entre nous. Enfin le retour à 15h à la guesthouse où Eva m’attends, inquiète de ne pas me voir revenir plus tôt. Une bonne matinée bien fatiguante. Pas de photos cependant car ayant déjà cassé l’écran du camescope HD en Bolivie je n’ai pas voulu tenter le diable une nouvelle fois. Je vous laisse avec Eva pour la suite du billet.

Pour ma part, pendant que monsieur s’amusait, je suis allée au marché de Warorot (je ne suis pas fatiguée des marchés). Quel dommage, j’avais oublié l’appareil photo (qu’il m’avait gentiment laissé pourtant). Un endroit fascinant, j’ai rarement vu un marché aussi intéressant. En cherchant où déjeuner, j’ai failli me laisser tenter par un stand, quand mon regard, suivant un moineau qui se posait près d’une bouche d’égout pour grignoter les miettes que faisait tomber le cuisiner, fut attiré par trois rats énormes placés au même endroit, qui mangeaient tranquillement et avec appétit les restes. Euh … ça donne plus trop envie là …

Quand François est revenu, nous sommes allés au marché du dimanche (ça devient monotone, mon récit, vous ne trouvez pas ?). Cette fois-ci, nous y sommes allés vers 18h, et effectivement il y avait moins de monde. Ensuite, on a été manger dans un resto conseillé par la fille de Gilles : ce resto prétend faire le meilleur curry de toute la ville, si c’est vrai c’est pas très encourageant pour la ville …

Le lendemain, 13 décembre. Finalement, nous avons décidé de nous plier à une des attractions touristiques : le parc des tigres. D’après ce qu’on a lu, les tigres sont très bien traités, et pas drogués, ça nous paraissait important. On comptait prendre un tuk-tuk, pas franchement désireux d’y aller à scooter. C’est sans compter sur Gilles, qui nous a dit d’office “Vous prenez un scooter”, et nous a encore mitonné un programme.

Donc, au volant de Scotty V, départ pour le parc, nommé avec emphase “Tiger Kingdom”, qu’on trouve assez facilement au bout d’un long trajet. Là, on tombe sur les prix. Il y 4 groupes de tigres : les smallest, les small, les medium et les big, les smallest correspondant aux bébés tigres de 2-3 mois. Prix, 520 baths par personne et par groupe de tigre, pour 15 minutes dans l’enclos (10 pour les petits), soit 13 euros environ. Même celui qui ne souhaite pas papouiller un tigre mais veut juste le photographier doit payer. Heureusement, ils proposent des packs. Par exemple : smallest + small + big, 1260 baths (soit 32 euros).

Après intense et longue réflexion (au point que la personne qui s’occupait de nous s’est lassée d’attendre et a été voir quelqu’un d’autre), nous nous sommes décidés pour : François, smallest + small, moi, le pack avec le big. Coût : 2300 baths (58 euros). Oui, ça revient cher. C’est rassurant, l’assurance est comprise, mais nous devons malgré tout signer une décharge pour le parc.

Direction l’enclos des petits, nous attendons que les gens sortent, en lisant attentivement les panneaux (pas de flash, ne pas jouer avec le tigre, ne pas toucher son visage, arriver derrière lui et jamais par devant, etc), nous laver les mains, ôter nos chaussures et rencontrer la petite bête. Quand je dis petit, à 3 mois c’est déjà plus gros qu’un chat.

Nous avons découvert notre super pouvoir sur les tigres, appelé le “quand on te touche tu t’endors”. Bon, ça peut aussi être une coïncidence, un tigre dort 18h par jour. Le petit tigre était tout guilleret avant qu’on arrive, et pouf, il s’est endormi. Dans ce cas-là, tu te retrouves à caresser un animal endormi. Intérêt de la chose : une fois que l’excitation “Whaouh ! un tigre !” est tombée, pas beaucoup. Surtout que le toucher n’est pas très agréable (poil très rèche, nette différence avec les chats). En plus, il s’en fout si on le gratte derrière l’oreille, il faut le gratter sur le ventre, et on ne peut pas s’amuser avec lui. Et ça ne ronronne même pas !

Comme la bête dormait, et que nous sommes respectueux du sommeil des tigres (pas comme les autres visiteurs), la responsable nous a mis dans les mains un plus petit, plus dynamique. Enfin, jusqu’à ce qu’on le touche. Pendant ce temps, le groupe de visiteurs suivant avait récupéré et réveillé notre premier tigre, et jouait à le faire marcher sur 2 pattes.

Ensuite, notre temps étant fini, nous filons vers le groupe des “small”, qui sont dès lors beaucoup plus imposants. Nous étions alors en présence de tigres de 9-10 mois (et c’est déjà impressionnant). Là, le tigre ne dormait pas (en tout cas au début), mais restait allongé dans un coin sans bouger. François et moi avons alterné, suivant les ordres du responsable : on doit s’asseoir à côté de lui, le caresser (même sensation que les petits), poser sa tête dessus (je vous jure, il m’a forcée à le faire), attraper et lever sa queue (j’ai eu l’air fine). Quand j’ai levé la queue, le tigre m’a jeté un regard désabusé. Quand c’est venu au tour de François, lui a refusé de poser sa tête. Par contre, il s’est pris une belle frayeur quand le tigre s’est tourné brusquement vers lui. Heureusement que le responsable veille et sait comment détourner son attention.

15 minutes dans ces conditions, c’est très long …

Ensuite, je suis rentrée tout seule (et angoissée) dans l’enclos des big. Comprendre, les tigres de plus de 20 mois, sachant qu’ils ne sont plus en contact avec le public après 2 ans et demi. Jusqu’à cette âge-là, ils sont nourris à l’eau et au poulet, et n’ont pas le goût ni l’instinct du sang, après ils redeviennent sauvages et sont donc dangereux. Et déjà, à 20 mois, que c’est gros ! Celui que j’ai touché devait faire plus de 2 mètres, avec une patte plus large que mon bras. Heureusement, il était endormi (semble-t-il, profondément). Cette fois-ci, le responsable n’a pas proposé de prendre des photos, il était moins sympathique (et peut-être plus stressé). Je suis sortie le coeur battant.

Quand nous sommes repassés devant l’enclos des small, le spectacle était très différent de celui auquel nous avions eu le droit …

On est passé aussi devant la cage des parents de beaucoup de ce monde (énormes !) et des tout-petits (dont un n’arrêtait pas de geindre, il devait avoir faim).

A lire ces lignes, on peut avoir l’impression que nous avons été déçus : un petit peu, parce que nous pensions que tigre = chat mais en plus gros, et qu’il y allait avoir plus d’interactions. Et donc, se poser à côté d’animaux qui vous ignorent presque totalement, tout ça pour prendre des photos, ça a un côté frustrant. En même temps, c’est logique, quelle interaction peut-il y avoir entre un animal et des gens qui se succèdent toutes les 15 minutes, qui se posent à côté de lui et le touchent même lorsqu’il dort ? Ajoutez à cela que tout est fait pour limiter le danger, car même un petit peut faire mal en jouant. Mais bon, je finirai quand même par “on a touché des tigres !!!!”. J’ai même récupéré un poil sur mon tee-shirt, et je compte le conserver précieusement.

Ensuite, suivant les conseils de Gilles, nous avons été visité le jardin botanique. Grave erreur. D’abord, il faut poser Scotty V à l’entrée tout en bas, on n’a pas le droit de le garder pour visiter le jardin, qui consiste en une immense colline, et en plus le parcours fait 5 km ! On s’est laissé tenter, on l’a regretté dès les premiers mètres (surtout que la bouteille d’eau est restée avec Scotty V, et qu’il fait chaud). Par chance, les jardiniers qui montaient en pick-up nous ont proposé de nous prendre, ce que nous avons accepté avec joie, et nous n’avons pas eu à faire la montée, seulement la descente, fort longue elle aussi. Donc, on ne conseille pas, même si les serres, en haut, sont sympa.

Le lendemain, autre activité animalière : cette fois, nous sommes allés faire de l’éléphant ! Oui ! Mais pas une balade sur une simple plateforme, comme tout le monde, non, pour nous c’est le “Mahout training course”, à savoir le cours pour être un mahout (= cornac). Coût de l’opération : ouh là là.

Départ tôt le matin, nous arrivons au centre après 1 heure de route (j’ai bien dormi). D’abord, on nous passe les tenues appropriées, qui font de nous des êtres d’une élégance rare.

Nous nous réunissons tous pour écouter les explications : 1 couple australo-québécois, 3 anglais, et nous deux. Nous apprenons les ordres pour faire lever la patte de l’éléphant, le faire avancer, reculer, etc. La guide nous raconte aussi beaucoup de choses sur l’importance des éléphants en Thaïlande, comment c’est dur et cher à entretenir (la quantité de nourriture que ça ingère !), qu’aujourd’hui être mahout c’est très mal payé et pas gratifiant (au cas où une vocation naîtrait), qu’un éléphant n’obéit qu’à un maître et un seul (donc apprendre à lui donner des ordres ne sert à rien, c’est ça ?), la différence entre un éléphant d’Asie et d’Afrique (1 doigt au niveau de la trompe contre 2, et, si les males et les femelles peuvent avoir des défenses, ce n’est pas systématique, contrairement aux éléphants d’Afrique males), etc. Très intéressant.

Le temps qu’elle finisse sa présentation, 2 éléphants arrivent (super timing) : une femelle Toko, et son petit, Dodo. Dodo est déjà assez fort et peut porter jusqu’à 80 kg. Nous commençons d’abord par leur donner des bananes. Réponse à la question posée par l’anglaise : non, il n’est pas nécessaire de les éplucher. Les éléphants ont un faible pour les bananes, et pour les fruits en général. On peut si on veut avoir un bisou avec la trompe, mais non merci.

Ensuite, nous devons monter sur l’éléphante, Toko (perso, lui donner des bananes me suffisait). Pour cela, il faut lui faire lever le pied (droit), agripper son oreille d’une main, un pli de peau de l’autre, grimper sur son pied, tirer sur ses bras et pousser sur ses pieds jusqu’à atteindre le sommet et s’installer derrière sa tête, au niveau de son cou. Ca, c’est la théorie : dans les faits, 3 personnes sont là pour vous pousser.

François passe en premier. Une fois en haut, il se débrouille bien, l’air d’avoir fait ça toute sa vie. C’est ce que je vois d’en bas. Lui, il trouve ça quand même haut, et découvre qu’un éléphant, ça a des longs poils noirs, surtout sur la tête : il trouve ça horrible. Manque de chance, c’est sur sa tête qu’il faut appuyer les mains pour avoir un semblant d’équilibre. Une fois qu’il est stabilisé, la guide lui jette des bananes. Pas qu’elle se soit trompée de cible, non, c’est pour que François les attrape et les donne à Toko, qui, bien dressée, sait ce qui l’attend et envoie sa trompe en arrière pour chercher les bananes.

Pour descendre, même principe : faire lever la patte à l’éléphante, descendre en se laissant glisser et se rattraper sur sa patte puis poser le pied par terre. Evidemment, dans les faits, les 3 mêmes personnes sont là pour vous réceptionner avant que vous vous écrasiez sur le sol.

Vient mon tour : je suis stressée, mais arrive à grimper. Une fois que je suis en haut, 3 choses me viennent à l’esprit : d’abord, que c’est vraiment très haut, ensuite, je me rappelle d’un coup que j’ai fait une fois du cheval et que j’avais détesté, et enfin, que c’est beaucoup plus haut qu’un cheval. J’exprime mes sentiments d’un hurlement. C’est alors que Toko bouge (parce que ça ne reste pas tranquille, ces sales bêtes) et là je découvre qu’en plus d’être à juchée à plusieurs mètres de hauteur au point que les gens me paraissent minuscules, la plateforme sur laquelle je me trouve est instable. J’exprime mes sentiments d’un hurlement. Ensuite, la guide essaie de m’envoyer des bananes, que je n’arrive pas à attraper : l’éléphante trompe éperdument pour essayer de trouver les bananes que je suis sensée lui offrir, ce qui fait bouger allégrement sa tête. J’exprime mon incapacité à lui offrir ce qu’elle cherche de quelques mots entrecoupés de hurlements. La guide change de méthode et lui tend les bananes, ce qui fait que Toko baisse la tête pour les attraper. Ca n’améliore pas les choses : j’extériorise à nouveau.

Imaginez : vous êtes à califourchon sur le cou de l’éléphant, instable, vous devez vous appuyer des 2 mains sur la tête de la bête, tête qui est déjà un peu plus basse que son cou, ce qui fait que votre buste n’est pas à la perpendiculaire mais penché vers l’avant, ajoutant à l’instabilité au point que vous anticipiez la chute à chaque seconde, et là, la bête baisse la tête sous le prétexte égoïste de se nourrir. L’horreur. Il me semble juste étonnant que, de tous ceux qui ont essayé ce jour-là, j’ai été la seule à hurler.

Enfin, c’est le moment de descendre, j’espère qu’on va me tendre au moins une échelle, mais rien, je suis obligée d’utiliser la dangereuse méthode du glissage. Encore un point commun avec le cheval. Après ça, je m’éloigne en tremblant de la bête. Quand je pense qu’après déjeuner on doit faire une balade d’au moins 1 heure ! Il faut que je me trouve une cachette, c’est vital.

Bon, après tout ça, on nous demande maintenant de refaire la même chose, mais en donnant des ordres à l’éléphant pour qu’il avance, recule, stoppe et tourne sur lui-même à gauche et à droite. En plus de l’ordre, il faut frapper des pieds derrière leur machoire, serrer, … François fait ça très bien, mais force est de constater que les éléphants ne nous obéissent pas à nous, mais à leur mahout, un point c’est tout.

Quand vient mon tour (j’ai courageusement décidé de réessayer), on me dit de monter sur Dodo, le petit. Et bien, en plus d’être à peine moins haut, je trouve ça pire : Toko avait sur la tête 2 grosse bosses qui me permettaient d’être stabilisée un minimum, là elles n’y sont pas. Et maintenant qu’il bouge … ce mouvement … c’est horrible ! Ca balance, et moi qui pensais être instable précédemment, là ça dépasse tout ce que j’ai connu. Pour ne pas changer une méthode qui marche, j’extériorise.

Après, un peu plus calme, je décide de ne pas rester sur cette mauvaise expérience, et demande à remonter sur Toko pour réessayer. Là, je commence à prendre le coup, je n’extériorise plus, malgré le regard inquiet que me jette la guide. Je crois qu’elle pense que je suis un mauvais élément, mais pourquoi ?

Après déjeuner (pas mauvais), le centre nous annonce qu’ils n’ont que 3 éléphants disponibles : pleine de compréhension et de générosité, je suis prête à laisser passer mon tour pour que quelqu’un d’autre puisse en profiter. Mais non, ça veut dire que les 4 autres (le couple québéco-australien, ainsi que nous deux) vont aller dans un autre centre. Zut, c’est raté.

Nous prenons nos affaires, nous enduisons d’anti-moustiques qu’on nous a fourni vu que François et moi nous sommes venus en touristes, refusons la proposition de crème solaire que nous avons oubliée aussi, et partons recontrer nos montures. On voit immédiatement la différence avec le centre de ce matin, et qu’on a été placé là où il y avait de la place : les éléphants qu’on nous destine servent à la promenade sur des plateformes, qui vont être enlevées pour nous (les éléphants, eux, s’en foutent) (ceci dit, je n’aurais pas dit non à la plateforme), ça fait genre “allo, on a besoin de 4 éléphants pour 4 touristes en mal d’aventures et qui veulent se la tenter nature, tu as ça toi ?”.

Déjà, on n’a pas grimpé sur l’éléphant, mais au contraire on est descendu dessus à partir d’une plateforme surélevée en bambou (horrible). Ensuite, je me suis rendue compte que l’éléphant n’avait pas de bosses suffisamment grosses pour que je puisse rester stable, et j’ai exprimé ma détresse devant mon triste sort et la certitude que le destin s’acharne sur moi en poussant des hurlements qui ont fait se retourner le mahout qui tire l’éléphante par terre. J’ai oublié de préciser : mon éléphante est accompagnée de son bébé, encore plus petit que Dodo.

Ensuite, on part, et là c’est l’horreur. Le chemin suivi par l’éléphant grimpe, ça me déstabilise, je hurle, l’éléphante bouge la tête pour chercher son petit qui vadrouille, je hurle, elle attrape des feuillages qu’elle mange, je hurle, elle s’arrête parce que son nigaud d’éléphanteau trouve que c’est le bon moment pour têter, je hurle, etc. François ne me voit pas, son éléphant est parti droit devant et a doublé l’australien, qui est juste devant moi. Et encore, je n’ai pas eu le pire : l’éléphante de l’australien droit devant a une cuisse qui la démange, et se gratte furieusement à tous les arbres, je n’arrive même pas à comprendre comment l’australien arrive à tenir dessus (après coup, je dirais que c’est sans doute grâce au surf). Je hurle par solidarité (et à sa place aussi, c’est incompréhensible).

Finalement, après une pente horrible qui va terminer de mettre mes nerfs à vif (et terminer de rendre ma gorge douloureuse), je demande à descendre. Ca tombe bien, il y a une plateforme. Je finirai à pieds, en tirant l’éléphante par sa corde, pendant que le mahout sera à ma place. Ca a dû le reposer.

Pendant ce temps, François rencontre un autre problème : son éléphant ne l’aime pas. Il lui crache dessus de nombreuses fois, se secoue, arrache des branchages pour le frapper avec (aie, m’a dit François), et essaiera même d’arracher un arbre. Pas de chance. François enlèvera ses chaussures, pensant qu’elle le blesse, mais non, il s’agit juste d’un mauvais caractère.

Ensuite, nous parcourons un chemin qui n’a rien de très intéressant, et est plein de ronces (aie, disent mes pieds et mes mollets). Je tente de me rassurer : j’ai 3 éléphants devant moi, 1 derrière, si avec ça il reste un seul serpent et qu’il arrive à me mordre (et qu’en plus ce soit un serpent dangereux), c’est que vraiment la chance n’est pas avec moi. Ceci dit, je n’en mène pas large, surtout quand mon éléphante accélère et que celui de devant traîne : je suis quand même beaucoup trop proche des deux éléphants.

Nous arrivons finalement à la rivière, je suis soulagée parce que je sais que c’est enfin la fin de la balade. Les éléphants se précipitent dans l’eau, j’ai le temps de prendre des photos avant de devoir me mettre à l’eau à mon tour. Les éléphants s’arrosent, jouent avec leurs mahouts, pendant que nous nous devons gratter (comme des galériens) leur peau avec la brosse. Seul celui de François fait bande à part, comme quoi le problème n’était pas François. Le moment est bien sympa en tout cas, même si l’eau est froide (et que François y a vu un long serpent jaune) et que de temps en temps des feuilles se coincent dans nos jambes (beurk), et aussi que l’eau de la rivère a un effet assez puissant sur le système digestif des éléphants.

Finalement, on rentre chez nous (re-dodo dans la voiture), encore mouillés.

Ce qu’on retiendra de cette journée, c’est qu’un éléphant, ça trompe énormément c’est vraiment impressionnant, encore plus vu de près, mais que ça bouge avec lenteur et majesté (généralement), ce qui rassure quand on est à côté (voire coincé entre deux). Certains sont vraiment curieux et ont même le sens de l’humour, comme ce petit éléphant qui s’amusait à taquiner notre guide. Et surtout, il y a des expériences qu’il faut apprécier en sachant qu’elles resteront uniques (parce que moi sur le dos d’un éléphant, plus jamais).

Ce jour-là, nous finirons dans un resto tenu par un français et conseillé par Gilles (ah …. spaghettis carbo, ça faisait longtemps …) (je sais, vous êtes outré en pensant aux délices de la cuisine thaï, et bien tapez-vous 5 semaines de cuisine thaï et on va en reparler).

Le lendemain, mardi 14, c’est le moment de dire au revoir à Chiang Mai. Il y a plein de choses que nous n’aurons pas pu ou pas voulu faire dans la région. Un trek dans les montagnes, avec arrêt dans les villages ethniques par exemple, on n’a pas voulu, parce qu’on ne se sentait pas d’arriver dans un village comme on va au zoo. Et puis, il faut avancer, et pour cela se rapprocher du Laos.

Direction donc Chiang Rai, à 3 heures de route de Chiang Mai. Quand on arrive à la gare, on a de la chance car un bus part tout de suite (super le bus, compagnie “Green Bus”, on recommande). Ensuite, on monte dans un tuk-tuk pour trouver la guesthouse recommandée par Gilles, et qu’on a trouvé franchement pas top (mais c’est sans doute dû au fait qu’on ne parle pas thaï). Après un déjeuner dans un resto thaï à montrer des choses avec le doigt, puis un second déjeuner au 7-eleven parce que le premier n’était pas terrible, nous sommes décidés à partir au Laos le lendemain, et rentrons préparer tout ça à la guesthouse, avec le Routard “Cambodge-Laos” édition 2010-2011 que nous avons trouvé à Chiang Mai (on voulait revenir au Lonely, parce que le Routard c’est pas terrible, mais on ne l’a pas trouvé en français).

Le soir, on se rend jusqu’au marché de nuit (encore un marché de nuit …), et on est surpris de trouver une bonne ambiance et même de bons chanteurs (et de finir la Thaïlande sur un dernier bon curry).

Nous sommes finalement contents de quitter la Thaïlande, pays dans lequel nous avons passé de bons moments, et vu de très jolies choses. Il faut avancer, et nous avons soif d’autres découvertes. Nous sommes heureux aussi de revenir à Bangkok prendre notre avion de retour, surtout que nous nous faisons un très joli cadeau avant de prendre l’avion… mais pour savoir quoi, il faudra attendre le billet correspondant !

Voilà qui termine ce billet. Pour en savoir plus sur notre entrée ou non au Laos, surtout dans une région réputée pour son trafic d’opium, il faudra patienter un petit peu …

A très bientôt

Bises

Eva et François, déterminés à mettre les bouchées doubles pour rattraper leur retard dans la narration.