Vendredi 22 Octobre 20h15 trop chaud … Et moi, et moi, et moi
Hong-Kong

Bonjour à tous,

Mais quel retard ! Quand je pense que je critiquais les blogs qui ne publient qu’une fois par mois. Cette fois-ci, promis, je fais court. Je n’ai que 4 jours à résumer, ça devrait être facile ! Un conseil avant la lecture : lisez ce billet avant votre pause-déjeuner, vous allez comprendre pourquoi :-)

Notre dernier billet vous laissait alors que nous allions monter dans l’avion à destination de Hong-Kong. 9h de vol de nuit, la compagnie Cathay Pacific allait-elle répondre à nos attentes ? Allions-nous au contraire subir 9h de perturbations infernales sans un seul film potable, enchaîné à une place minuscule faite pour un enfant chinois ?

Et bien, le vol a été quasiment parfait ! Au point que j’ai enchaîné 4 films, ce qui m’a occupée un peu plus de 8h sur les 9h35 que durait le vol, et que je n’ai quasiment pas dormi. François n’a regardé “que” 3 films, alors ne le croyez pas s’il affirme que lui non plus n’a pas dormi : il a ronflé pendant plus de 2h, et s’est à peine réveillé lorsque je lui ai tapé sur l’épaule en m’esclaffant “ah ah ce passage est drôle ! … Oh pardon !!!”. Ceci m’a permis de dormir à poings fermés au moment de l’atterrissage, et de me réveiller totalement abrutie. Ca va être dur Hong-Kong …

De l’aéroport, nous avons pris le train ultra-sophistiqué pour rejoindre le centre (les trains australiens et autres RER devraient en prendre de la graine). Nous avons pu ainsi apercevoir une partie de la fameuse baie de Hong-Kong, et pas mal de tours.

Arrêt du train “Kowloon”, nous prenons la navette gratuite pour nous arrêter près de l’hôtel dont on nous avait parlé, dans le quartier de Tsim Sha Tsui. Dorothée et Arnaud nous avaient conseillés : ils nous avaient dit qu’ils étaient allés à XXX mais qu’on pouvait aller à XXX juste à côté, c’était aussi bien. Les XXX sont là pour indiquer que quand on ne note pas les bons plans, on les oublie et après on galère. “C’est facile à trouver, et XXX est conseillé dans le Lonely”. Armés d’un souvenir utile “dans les 2 noms, il y a un mot commun, palace je crois”, nous avons cherché sur internet, dans les guides : “Lanton Palace, c’est ça, ça me rappelle quelque chose, et c’est bien conseillé dans le Lonely … ah non, il y a peu de chances qu’ils nous aient parlé d’un 4 étoiles hors de prix” … nous avions fini par nous rendre à l’évidence : “il n’y a peut-être pas Palace dedans, non ? Peut-être Hotel ?”. Nous sommes passés de “Mirador Mansion ? à côté il y Chungking Mansion, ça te rappelle quelque chose ? Pas trop ? Moi non plus” à “voilà, Chungking Mansion, à côté de Mirador Mansion, c’est ça !”.

Nous arrivons au Mirador Mansion (c’est ce qu’on a demandé au chauffeur du bus, allez prononcer Chungking quand vous avez du mal à le lire), vers 7h du matin, et sommes aidés par 2 chinois qui marchent dans la rue (mais pas ensemble). Deux, car le premier ne marchant pas vraiment droit, on s’est dit que 2 avis valent mieux qu’un. Le chinois sobre nous dit : “c’est ici, allez à l’US Hotel, c’est vraiment bien”. Pourquoi l’US Hotel, nous on veut aller au Mirador Mansion ? C’est déposés devant qu’il nous a fallu nous rendre à l’évidence : cette tour de 16 étages compte, non pas 1 hôtel, mais entre 2 et 3 par étage ! Ils nous avaient parlé de ça Dorothée et Arnaud ? Mais lequel choisir ? on ne va pas tous les faire à 7h du matin, pitié !!! j’ai passé une nuit blanche moi ! (et pas toi, regard suffisamment éloquent vers monsieur-qui-dit-qu-il-n-a-pas-dormi-mais-qui-ment).

Pour éviter une dispute, on monte directement à l’US Hotel, surpris de nous voir débarquer. Genre, ça n’arrive jamais de voir des clients potentiels débarquer échevelés et épuisés à 7h du mat ? Jamais ? Ils n’avaient plus de chambre, dommage. Là, je craque, on décide d’aller voir l’hôtel que j’avais vu sur internet : le Kyoto Guest House, dont l’adresse est : Block A 15F A3&A8, Chung King Mansion, 40 Nathan, Hong Kong. Simple à trouver, non ?

Direction le Chungking Mansion, un peu plus haut dans la rue, on monte direct au 15ème, on réveille les gens de l’hôtel (encore un hôtel qui dort à 7h du mat, franchement !). Elles ont bien une chambre pour 4 nuits, mais on devra peut-être changer pour la dernière. OUI, on prend !!!! Quoi, pas tout de suite ? Il faut revenir à 10h, le temps du ménage, vous êtes sûre ?

Heureux et ravis de cette aubaine, ce n’est que plus tard dans la journée que nous lirons la description du Lonely Planet : “budget accomodation … bla bla bla … a place like no other in the world … bla bla bla … you may put off by the undercurrent of sleaze and the peculiar odour of cooking fat, incence and sewage … bla bla bla”. “Dis, ça veut dire quoi sleaze et sewage ?” “Je ne sais pas, mais je crois qu’ils veulent dire que ça pue”. Je n’ai pas recopié tout le bla bla, comme d’habitude dans le Lonely Planet en VO, on hésite sur la traduction, on ne comprend jamais très bien s’ils veulent dire “franchement génial” ou “horreur à éviter”.

Au final, l’hôtel n’est pas si mal, notre chambre pour 3 nuits à 1 grand lit et 1 second plus petit (comprendre des lits chinois, François dépassait en longueur, et a décrété qu’il faisait trop chaud pour qu’on soit 2 dans le grand lit pas assez large selon lui pour nous 2, et qu’il préférait me laissait le grand pour moi toute seule, trop galant), et que la salle de bains toute petite (1m2) présentait la particularité d’être aussi la cabine de douche … Le tout étant propre, et il n’y avait pas d’odeur de nourritures. Du moins, les 3 premières nuits, car la quatrième, on s’est retrouvé côté cour, et là franchement c’était pas terrible. Comme quoi, il vaut mieux être côté rue (évidemment, tout est relatif, il faut choisir entre l’odeur ou le bruit et la lumière de la rue).

Le soir, nous découvrirons l’aspect dérangeant du lieu. Nous comprendrons à ce moment-là que nous sommes dans la partie africaine de Hong-Kong, qu’ils sont très certainement victimes de marchands de sommeil, et que ces pauvres gens rentrent chez eux tard le soir et doivent faire la queue pour les ascenseurs. Car en plus il n’y a que 2 ascenseurs pour 16 étages, l’un qui dessert les étages pairs et l’autre les impairs, et chaque soir nous rejoignons la file d’attente : jusqu’à 20 minutes d’attente un soir. Moi, des ascenseurs qui fonctionnent en permanence, gérés par des chinois, ça ne m’inspire pas franchement confiance.

Décidemment, je n’arrive pas à faire court, mea culpa. :-)

Après un second petit-déj au Starbuck, nous enchaînons avec la visite du quartier “Central” (les anglais sont passés pas là, évidemment). On va vite devoir, pendant ces 4 jours, apprendre à jongler entre les noms chinois et les noms anglais mais prononcés à la chinoise.

Car voici l’image que j’avais en tête : Hong-Kong a été rétrocédé en 1997 à la Chine par les Anglais, à la grande réticence de habitants. Par conséquent, Hong-Kong est surtout anglais. Une version de Sydney, un peu plus chinoise. Il nous a fallu peu de temps pour remettre en cause cette version : Hong-Kong est surtout chinoise, avec un peu d’anglais. D’ailleurs, tous les habitants ne parlent pas anglais, loin de là ! Ils parlent surtout cantonais.

Revenons à notre matinée : après un petit déjeuner thé+cookie et café+cheesecake au Starbucks (un des millions de Starbucks, François déteste les Starbucks), nous avons commencé la visite de la ville, souffrant tous les 2 d’un décalage horaire pour cause de manque de sagesse.

Direction Central Hong-Kong, nous empruntons pour cela l’incontournable Star Ferry (selon le Lonely, qui l’a classé en incontournable n°1), qui a l’avantage d’être rapide, et de ne pas coûter cher tout en offrant une belle vue sur la baie.

Dès la sortie, nous nous dirigeons vers le Two International Finance Center : c’est la plus grande tour de Hong-Kong, et les touristes peuvent monter au 55ème étage. Nous nous précipitons vers le comptoir pour monter directement, mais, pas de chance, ça n’ouvre qu’à 10h, et il n’est que 9h ! On s’occupe jusqu’à 10h (heureusement, le 1er étage est une grande galerie commerçante, malheureusement, à cette heure-là, seuls les Starbucks et consorts sont ouverts). Ensuite, on cafouille un peu pour trouver le bureau puis on monte au 55ème.

Dans la TFC se trouvent aussi les bureaux de BNP PARIBAS : François est fier comme un paon, mais il se verra interdire de prendre la plaque en photo, à son grand désespoir …

Nous décidons de continuer sur notre lancée : voir les points importants de ce quartier, finir par monter dans l’immeuble de la Bank Of China avant d’aller manger. C’est là que nous apprendrons à connaître les points négatifs de Hong-Kong. La ville est très orientée voiture, les avenues sont des autoroutes impossibles à traverser sauf à travers un système de passerelles, ce qui oblige à marcher des kilomètres en pleine chaleur (et bruit) pour pas grand chose : dans notre état de fatigue, ça devient vite infernal.

Nous arrivons malgré tout à monter en haut de la Bank Of China, mais la vue est très décevante après celle du TFC : à éviter. En plus, le personnel est suspicieux et vous regarde de travers.

Sur les conseils du Lonely Planet, nous choisissons un restaurant de Dim Sum (bouchées vapeur). C’est à ce moment précis que François comprend avec horreur qu’il est en Chine (il n’aime pas la nourriture chinoise). Les serveurs roulent leurs chariots entre les allées et proposent différents mets aux clients. Des Dim Sum, mais aussi des légumes, des soupes, des desserts … Comme nous faisons encore attention à notre budget, nous n’abusons pas sur la commande. Pour moi qui suis d’une extrême curiosité, c’est pas mal ! On peut noter une certaine amélioration depuis le début du voyage. Au final, le restaurant est un peu décevant, sauf les pains sucrés fourrés à on ne sait pas quoi.

Après celà, que faire ? Prendre une glace à la TFC, derrière les employés de bureau français (dont certains avaient un badge BNP, mais François a fait son timide). Et finalement, nous sommes rentrés pour 2 bonnes heures de sieste bien méritée, et profiter de Tv5Monde (ça faisait longtemps, et ça fait du bien !).

Pour dîner, nous décidons de suivre les conseils de Dorothée et Arnaud : “allez manger des sushi dans la galerie commerciale en face de l’hôtel, on a oublié le nom du resto, mais c’est facile à trouver, il y a un tapis roulant de sushi”. Après être entrés dans ce qui nous a semblé être une galerie au nom prometteur, la “Gourmet Tower”, on a essayé pas mal d’étages : on n’a jamais trouvé de resto à sushis au tarif raisonnable. Finalement, devant un japonais nommé Hama, au troisième sous-sol, on a craqué pour le menu à 720 dollars (soit 72 euros) (mais à 2) … je ne me souviens plus de tous les plats, mais franchement, les sashimi de homard, c’est mortel. Surtout quand vous voyez le cuisinier attraper un homard frétillant dans son vivier, user de son grand couteau, et en 2 coups, vous retrouvez dans votre assiette des sashimi succulents. Ca accompagnait très bien les sashimi de Saint-Jacques.

Je m’égare, vous êtes sans doute insensible à notre découverte gustative de ce soir-là, au cours des 7 ou 8 plats qui se sont succédés … Quel dommage que François ait oublié son appareil photo …

Le lendemain, ragaillardis par une bonne nuit de sommeil malgré les bruits de la rue, nous nous levons pas trop tôt, et programmons les visites suivantes : dans le désordre, prendre le métro, visiter la rue des antiquités (Hollywood road), le temple de Man Mo, Soho, l’escalator le plus long du monde appelé sobrement l’Escalator, .

François se rappelle d’un coup quels sont ses objectifs à Hong-Kong : acheter un nouvel appareil photo compact, un objectif, un nouveau netbook (un pour 2 ce n’est pas assez, d’après lui, qui me le cède trop souvent à son goût et tourne comme une âme en peine, un lion en cage, un tigre éveillé au zoo …), et faire nettoyer son appareil reflex. Par chance, le magasin Canon est à proximité de l’hotel, on rentre rapidement pour donner son appareil à nettoyer (tarif très intéressant), puis regarder les appareils photos. Moi, je regarde les boîtiers waterproof pour notre compact actuel, pour qu’il puisse faire des photos sous l’eau. Après mûre réflexion, nous n’achèterons que le boitier waterproof : les prix chez Canon sont parfois plus chers qu’en France, et dans les petites boutiques on n’est pas sûr de l’appareil … après tout, on est en Chine, un des paradis de la contrefaçon.

Le soir, nous essayons une autre galerie (en face du Mirador Mansion) pour trouver le fameux japonais de Dorothée et Arnaud. D’abord, trouver l’étage. Le 24ème ? ah non, c’est un resto de bouillon chinois, trop cher. Le 25ème ? ah non, encore un resto chinois trop cher. Au 12ème ? encore faut-il trouver l’ascenseur qui s’y arrête ! Finalement , on craque devant des currys japonais, et c’est l’estomac plein d’un curry pas terrible que l’on remarque un japonais à tapis roulant à 50m de notre resto. Arg ! Tant pis, on essaiera demain !

OK, c’est parti pour le 3ème jour. Nous décidons de monter au Peak, la colline qui surplombe la baie. Pour cela, vous avez le choix : monter et redescendre à pied, monter en tram et redescendre à pied, faire l’inverse, ou tout faire en tram. Devinez-ce qu’on a choisi ?

Ensuite, nous choisissons de suivre les conseils du guide pour une maison de thé historique qui sert des Dim-Sum, encore. Cette fois-ci, pas de plateau roulant, il faut choisir sur la carte et cocher son choix dans la bonne case.

Heureusement, ils avaient aussi une carte à cocher en anglais.

J’ai choisi des rouleaux de sésame noir pour le dessert (François n’avait plus faim et leur en voulait de ne servir que du thé) : mauvais choix, c’est pas bon. Comme il est gentil, il en a quand même avalé un en maugréant.

Nous décidons après cela de retourner voir un temple, passons par le marché de la jade, et rentrons à pied, car nous n’avions que Nathan Road à suivre, en ligne droite. Le fameux Marché de Nuit est très décevant en fin d’après-midi. Nous craquons pour un goûter dans une boulangerie de la chaîne “Bread Talk” : franchement, je vote pour que ça arrive en France ! C’est super bon ! La brioche fromage-cranberry est une vraie découverte.

Le soir, nous allons enfin manger des sushis dans le restaurant promis. Quelle déception ! En fait, le tapis roulant n’est là que pour la déco, les sushis ne sont jamais renouvelés. Je pense que Dorothée et Arnaud ne parlaient pas non plus de celui-là …

Le lendemain, dernier jour avant de prendre l’avion, nous ne trouvons pas le courage d’aller jusqu’à Macau, ni d’aller voir l’aquarium. Tant pis, on reste dans le centre. François fait définitivement une croix sur son appareil photo, moi de même. Plus qu’à espérer que notre compact tienne encore jusqu’en février … Vu que quasiment tout nous a lâché, on croise les doigts …

Le soir, nous sortons pour aller sur l’avenue des stars, pas loin devant notre hôtel, où il faut jouer des coudes pour profiter de la vue, et assister ensuite à la Symphony of Lights. Encore une chose prometteuse et finalement décevante … Ensuite, nous laissons tomber l’idée de manger japonais, et retournons à la Gourmet Tower pour un resto thaïlandais. Délicieux ! Les desserts aussi. Voilà qui est prometteur pour la Thaïlande.

Voilà pour notre petit séjour à Hong-Kong, et nous avons pris l’avion le 17 direction Bali. Mais ceci est une autre histoire (et un ou deux autres billets). Quand je parlais du 17, il s’agit de septembre, pas d’octobre. Je sais, je sais, notre retard est effrayant.

Je m’excuse d’avoir beaucoup parlé de nourriture dans ce billet, mais c’est un incontournable à Hong-Kong. Ah, les sashimi de homard …

A très bientôt dans les commentaires, vous avez vu, on essaye maintenant d’y répondre ! et bon courage à tous pour supporter les grèves.

Bises

Eva et François