Mercredi 13 Mai 01h17 Changeant Reconnecté
Belèm

Bonjour,

Nous arrivons à Belèm ce lundi 3 mai (segunda-feira ici) depuis l’île de Fernando. Belèm est dans l’embouchure de l’Amazone. Dans le taxi vers le centre-ville nous remarquons que nous avons changé de Brésil : ce ne sont plus les mêmes rues, il fait chaud, humide et la ville est moins accueillante. Nous trouvons même une chambre à 40 Réals soit presque le quart de Fernando. Cela se ressent tout de même dans l’odeur de renfermé de la chambre …

Au petit matin vers 9h30, là où il fait déjà 35°, nous allons visiter la ville en commençant par les docks, où le poids et l’ennui nous courbent le dos, puis par le marché aux fruits et légumes. Il y a du monde, ça s’agite et en bons touristes nous veillons bien à nos affaires (ce qui est éprouvant tellement il y a de monde). Le marché aux fruits et légumes débouche sur le célèbre ‘Ver o Peso’, le marché aux poissons.

Nous avions déjà visité un gros marché aux poissons à Tokyo (Tsukiji) et cela nous a un peu changé l’image du poisson dans notre assiette : pas de glace, peu d’eau, pas de climatisation … La chaleur rend l’atmosphère peu respirable et les coups de couteau sur les rondins de bois pour la découpe du poisson nous encouragent à ne pas rester trop ici. Nous débouchons sur le port où, à “marée basse”, les vautours se disputent les carcasses de poissons qui pourissent en plein soleil.

Le tableau de la ville au bord du fleuve étant dressé, nous allons nous réfugier dans l’église (ça sent la bougie) pour faire un point sur notre itinéraire avec le plan : toujours le faire dans des lieux fermés (magasins, restaurants) et pas en pleine rue devant tout le monde en ayant l’air perdu. La cathédrale est jolie, calme et fraîche. Nous poursuivons vers le fort de Belèm où les français peuvent maintenant facilement entrer (par la porte principale). Celui-ci a une belle vue sur le marché aux poissons et un beau musée sur l’art des indiens Marajho (poteries, amulettes, statues).

Au fur est à mesure que la température augmente nous faisons des pauses de plus en plus fréquentes dans les lieux climatisés. Le musée de l’art sacré a une belle reconstitution de la toute première église de Belèm en bois construite par les indiens en 1635. Le reste de la visite est un peu moins intéressante.

Après manger nous essayons la Place de la République mais le théatre est en rénovation, les maisons sont un peu défraichies : nous rentrons à l’hôtel profiter d’internet après une semaine de coupure quasi totale.

L’orage éclate dans l’après midi et pouf coupure de courant d’une durée indéterminée. La luminosité est très faible, nous ne pouvons même pas regarder la pluie tomber car ils ont fermé les volets pour ne pas mouiller le parquet … Nous prenons un bon coup de blues. Heureusement les Gummys (découverts à Rio) sont là pour nous réconforter un peu ;o)

Nous discutons avec Sophie (Belge) et Etienne (Français) qui sont à Belèm pour prendre le bateau vers Santarem et Manaus (ce que l’on avait envisagé un temps). Il y a beaucoup de francophones dans l’hotel. Une fois le courant revenu nous décidons d’aller manger. Nous retrouvons ,dans une petite cantine pas loin de l’hotel, Cécile et Tim 2 français qui sont aussi à l’hotel. Ils prennent aussi le bateau pour Santarem et reviennent juste du parc du Lençois où nous nous rendons en avion le lendemain. Nous prenons note de leur conseil : aller directement dans le petit village d’Atins et marcher 30 minutes pour voir les dunes de sable du Lençois. Nous rentrons à l’hotel et leur copions quelques fichiers vidéos qui nous ont bien servi par la suite. Merci à eux ;o)

Le vol vers Sao Luis se passe bien (ce qui nous évite 12h de car sur des routes cahotiques). A l’aéroport l’office de tourisme nous dirige vers une auberge de jeunesse (Hostelling International) dans le centre historique de la ville. Sao Luis est connu pour ses maisons aux murs couverts de céramique. Nous allons directement acheter notre billet pour Barreirinhas point de départ des excursions dans le parc du Lençois : Cela nous fait beaucoup d’étapes à tiroirs. Nous mangeons à midi au restaurant où travaille Stéphanie une très sympathique toulousaine à l’accent exotique pour ici ;o)

L’auberge de jeunesse est tenue par une personne très peu sympathique qui ne vous donne pas les choses mais vous les jette, souffle à la moindre demande de votre part et passe le reste de sa journée sur la canapé dans la salle commune à regarder sa série bien fort (n’allez pas changer de chaine, cela peut la rendre incontrôlable). Bref super ambiance. Ajoutons à cela la collection de bestioles, vivantes ou mortes, que vous avez sur les murs qui ne sont jamais nettoyés : voyez l’ambiance charmante du lieu. Un conseil : évitez l’auberge Solar del Pedras.

Le soir son fils bien aimé (enfin, on pense qu’il s’agit de son fils) invite ses copains à voir le match de foot dans la salle commune et gueule bien comme il faut à chaque action de Ronaldo (qui a marqué 2 buts de soir là). Ce n’est pas facile de prévoir les prochaines étapes dans ces conditions (Internet ne passait pas dans la chambre, et on préfère éviter d’y allumer trop la lumière pour ne pas attirer les moustiques et autres bestioles indésirables). Nous sommes fatigués mais la perspective des dunes de sable blanc nous aide à tenir.

à 7h30 le lendemain un micro-bus vient nous chercher devant notre auberge (c’est pas plus cher que le bus collectif et vous n’avez pas à aller à la gare routière). Le micro-bus nous laisse à la sortie de la ville monter dans un mini-bus (plus grand donc) où des gens plus agés sont déjà présents. Et c’est parti pour 4 heures de trajet vers Barreirinhas. Le paysage est sympa et nous sommes étonnés dans ce pays si grand de voir encore des gens (toujours des femmes, remarquera Eva, avec forcément leurs filles, faut qu’elles apprennent tôt) faire la lessive à la main dans le fleuve derrière la maison.

Barreirinhas est au bord du fleuve qui mène au parc du Lençois. Il y a beaucoup de pousadas plus ou moins chics et le bus dépose chaque personne devant celle où il a réservé. Nous voyons des endroits plutôt pas mal. Nous, nous sommes descendus devant l’agence qui gère les excursions vers Atins et le parc.

Ici commence notre malédiction du Lençois : il n’y a pas d’excursion l’après midi ou alors que jusque Caburé qui est pas trop loin d’Atins (on n’a aucune info sur ces 2 villages, autant être sûrs d’arriver à Atins). Il y a également un bateau collectif mais il part le matin à 8h. Le dernier recours pour aller cet après midi à Atins est de payer un bateau privé : 240 réals (un peu plus de 100 euros). Nous sommes donc poussés à prendre une pousada (sans jeu de mot) pour la nuit. Le catalogue nous est déjà ouvert sur celles dispos dans le village. Nous trouvons cela un peu louche et nous partons avec les sacs pour avoir plus d’infos. Ce système marche bien car vous pouvez recouper toutes les infos des gens que vous rencontrez … Les sacs ayant plutot grossi ces temps-ci (19 Kg pour moi, 15 pour Eva) on va pas plus loin que le bout de la rue. Avec cette chaleur nous revenons en nage à l’agence pour avoir une adresse de pousada.

L’agence nous propose de nous déposer devant une pas trop cher et nous faire revenir ici si cela ne nous convient pas. La chambre est pas mal : nous restons là. Le problème est qu’elle est plutôt loin du port et que pour le bateau-de-9h-ou-9h30-en-fonction-de-la-marée il nous faudra faire tout le chemin avec les sacs.

Nous retournons sur le port pour avoir plus d’informations sur les bateaux : une personne nous propose de nous amener à Caburé pour 70 réals et de là quelqu’un nous aménera à Atins pour un autre prix (que nous n’avons pas compris). Tant pis on a un toit pour la nuit. Nous allons manger au buffet du “Marina Tropical” juste sur le port tenu par 2 français très sympathiques. Le soir nous y retournerons pour manger notre meilleure pizza de ce début de voyage. Premier jour sans voir le Lençois.

Le mercredi nous sommes prêts et arrivons sur le port pour prendre le bateau public (barco publico ou collectivo). A première vue aucun bateau ne se détache des autres comme étant le moyen de transport public et pas un bateau de pêche. Nous demandons aux gens sur place mais ils vendent tous des excursions donc leurs infos sont plus ou moins floues. Nous finissons par le trouver : il est plus bas que le ponton : il faut descendre derrière la barrière sur une échelle pour arriver au bateau. Le capitaine et son fils sont super sympas. Première info : il part à 10h00 … il est 8h30 !

Après quelques courses (eau + biscuits) nous revenons sur le port : les passagers commencent à monter dans le bateau. Nous descendons l’échelle tranquillement et discutons avec une personne qui nous a très vite parlé : Rita (enfin on essaye, si vous avez suivi, notre portugais est très basique). Elle est sympathique et a une pousada à Atins : tout s’explique ;o). En continuant de parler nous entendons des cris et un gros plouf derrière nous : un homme (sourd-muet) s’est vautré sur l’échelle qui a glissé et les deux sont tombés dans l’eau du port. J’ai le réflexe de l’attraper par la main alors que lui ne veut pas lâcher son sac et commence à avoir la tête sous l’eau. Il est assez lourd (tout mouillé en plus) et nous devrons être trois pour le remonter sur le bateau. Ca fait sourire tout le monde mais sur le coup j’ai un peu flippé quand même.

Le bateau ne sert pas seulement à transporter les passagers : il sert à alimenter en marchandise les villages. Tout le monde a pris des provisions (dont 14 caisses de bière) et d’autres objets divers : un vélo, un chien, des plaques de polystirène, des ventilos, des rames et un frigo … Nous sommes enfin partis pour 4h30 de voyage alors que les bateaux de touriste font le trajet en 1h30 : dommage ils loupent quelque chose ;o). Peu de temps après le départ les gens bougent les sacs en dessous de notre banquette : le chien qui est à la proue a uriné et le liquide coule sur les sacs, les provisions de Rita (dont le beurre était déjà bien liquéfié avec la chaleur), et nos sacs. Le temps qu’on comprenne … on n’est pas trop touchés.

A un moment le bateau stoppe le moteur : nous sommes près du rivage. Tout le monde commence à s’agiter et à récupérer ses affaires. Je demande à mon voisin (un des 8) “Atins ?” (oui nous avons fait des progrés en portugais), il me répond que oui … Ok pas de quai, pas de ponton … on va enlever nos chaussures.

Nous devons marcher un peu pour arriver à l’entrée du village : dans le sable et sous le soleil : on fait 400m péniblement. Nous nous installons à la première “Lanchonette” pour boire un peu d’eau. Je continue de prospecter pour trouver une pousada. Je fais facilement 2km pour trouver la pousada du Lonely “DelMar” qui est habitée … elle est fermée. Celle un peu plus loin est fermée également. Je reviens bredouille vers Eva. En face du restaurant il y a la “Pousada Da Rita” la femme que nous avons rencontré dans le bateau. Son prix est correcte (50 $R) nous allons ici. Il faudra juste éviter le beurre ;o)

Le restaurant deviendra notre cantine pour ces 2 jours midi et soir. Ils ont un excellent poisson grillé. Le soir nous jouons avec les grenouilles qui peuplent notre salle de bain.

Bien décidés le lendemain matin à aller bâtifoler dans les lacs et les dunes du Lençois, nous prenons la boussole, les casquettes, les tongs, les maillots et les chaussures de marche et en avant dans la direction indiquée par les habitants. Premier obstacle : une flaque au milieu de la rue : facile à éviter il y a un petit chemin sur le côté, il faut juste faire attention aux barbelés. Nous continuons notre chemin. Ah deuxième flaque  : oh un rondin de bois. Ok un peu d’équilibre et on passe (toujours faire attention aux barbelés à côté). Nous rencontrons des femmes qui vont à la lessive (oui toujours des femmes remarque encore une fois Eva) : elles nous indiquent que le parc est de l’autre côté. Nous avons à peine eu le temps de leur préciser qu’il y a une grosse flaque qui nous empêche de passer qu’elles continuent à marcher avec les pieds dans l’eau. Nous avons un moment d’hésitation et prenons tout de même leur direction en repassant par les rondins. Nous arrivons au point fatidique : la grosse flaque qui nous barre le passage vers les dunes.

Eva ne souhaite pas une seconde mettre un pied la dedans mais il faut se rendre à l’évidence : sans ça pas de Lençois. Eva inhibe une partie de son cerveau et la voix d’Estelle qui crie depuis Créteil ne pas y aller et nous pataugeons dans l’eau vaseuse. Les feuillages nous frôlent les pieds et comme nous ne voyons pas le fond : ce sont peut-être des crabes. A un moment nous en avons jusqu’aux genoux et c’est le moment où les moustiques en profitent pour nous piquer (de belle bêtes).

C’est bon la flaque est passée : on retrouve le sable. Seulement un peu plus loin : encore de nouvelles flaques. Dont une avec un crabe mort (20cm), et une autre avec des têtards qui filent devant Eva. La preuve est faite, elles sont habitées. On arrive finalement devant une marre. A ce moment, nous ne savons plus très bien si nous allons dans la bonne direction (déjà 1,5 km de passé). Je profite de mon côté warrior pour traverser seul une nouvelle flaque et inspecter le chemin pour le passage d’Eva. Je me retrouve devant un petit fleuve. Nous avons vu “Into the wild” et la perspective d’avoir de l’eau jusqu’à la taille (selon les brésiliens assis devant) ne m’encourage pas plus. Quant à Eva je connaîs déjà sa réponse.

Eva ne souhaite pas passer d’autres flaques sans être sûre à 100% que c’est le bon chemin. Tant pis nous retournons au village. Mais avant cela il faut repasser par toutes les flaques y compris la plus étendue. Un moustique vient piquer Eva sur le bras lorsque nous y sommes jusqu’aux genous … Eva le claque et fait gicler plein de sang sur son bras. Ca devient éprouvant pour elle. Nous arrivons tout de même au village démoralisés par cette tentative avortée.

Après manger, nous décidons de tenter le chemin par le littoral qui rejoint le parc du Lençois. Rita nous indique qu’à marée basse c’est possible. En arrivant sur la “plage” nous remarquons que la marée est descendante. Cela suffira-t-il ? Après 2,5 km de marche dans le sable et bouffés par les moucherons (ceux-là même qui nous ont anéanti les jambes à Fernando) nous apercevons les dunes de sable blancs au loin. Manque de chance : il faut traverser un passage recouvert par les eaux.

Nous enlevons nos chaussures et commencons à patauger. C’est de la vase et nous nous enfonçons de plus en plus. Je pense rapidement que nous ne pourrons pas traverser car si le niveau de l’eau est élevé cela peut être dangeureux. On abandonne assez près du but … cela en devient rageant. Nous nous asseyons sur le sable sec et décidons de repartir à Barreirinhas et prendre une excursion de touriste pour aller dans les dunes. Cécile et Tim ont certainement un meilleur niveau de routard que nous et n’ont pas dû se décourager dans ces épreuves, ou le niveau d’eau était moins haut. C’est un peu trop pour nous.

Renseignements pris : le capitaine dort à Atins ce samedi soir et part à 14h demain Dimanche. Nous ne sommes pas loin du rivage : cela nous laissera le temps de nous lever et de déjeuner.

Dimanche à 12h30 nous sommes au restaurant avec une caipirinha et une bouteille d’eau (je ne précise pas qui boit quoi). Eva n’a pas très faim, nous ne commandons pas tout de suite. Rita vient nous voir et nous demande si on part toujours aujourd’hui à Barreirinhas. Oui, oui nous sommes même bien décidés à être sur le rivage vers 13h00 histoire de ne pas le louper. Ca tombe bien, nous précise-t-elle : le départ est à 13h !! Il nous reste 30 minutes pour y aller : bagages faites en 2 secondes (il nous restait pas grand chose à ranger, juste enlever la bestiole d’au moins 6 cm qui a squatté notre sac à chaussures) nous sortons avec nos 24 kilos bien répartis sur le dos. Rita nous montre une direction et demande à un enfant de nous accompagner. Eva précise que ce n’est pas la peine : on connait le chemin. Je comprends ensuite que le bateau ne repart pas d’où il arrive. Et le gamin commence à partir dans le village.

Il y a une chose que Eva redoute le plus depuis notre départ : devoir courir avec le gros sac sur le dos. C’est chose faite : nous devons nous presser car nous n’avons aucune idée du trajet. Le sable est brulant et c’est très dur de marcher mais il le faut. Un virage plus loin nous voyons ce que nous redoutions le plus : une grosse flaque à traverser (en fait un mini fleuve). Eva craque et ne veut pas avancer … j’ai à peine le temps de lui préciser que nous n’avons pas le choix (à part contruire un pont mais il aurait fallu le commencer la nuit dernière) que je la vois aller d’un pas décidé dans la vase à traverser la flaque : elle a reprogrammé son cerveau mais a laissé ses cordes vocales disponibles pour “extérioriser”. Je crois que tout le village a dû se demander ce que c’était ce bruit sauf le gamin qui avait, lui, le son et l’image. Il faut dire que tout bébé ils commencent à patauger, ils n’ont pas idée de ce que peut ressentir une 100% citadine. En plus, on a failli perdre nos Havaianas dans l’affaire.

L’apothéose à la sortie de la flaque : c’est toujours vaseux et des milliers de crabe partent sous nos pieds : ça grouille sur 20 mètres ! Désolé de n’avoir pas pris de photo à ce moment : vous comprendrez aisèment pourquoi.

Enfin, un ruisseau d’eau chaude, jusqu’au genoux et à fond trouble, à traverser sur 10m. Nous arrivons alors au bateau : temps de trajet 5 minutes, qui nous ont semblé des heures (Eva a vu sa vie défiler, lorsqu’elle avait encore ses deux jambes, avant qu’elles ne soient gangrenées par la faute d’un horrible insecte piquant caché au fond de l’eau à l’attendre). Il nous faudra un peu de temps pour nous en remettre : ça tombe bien on a 4 heures de trajet en comptant les arrêts dans les villages pour charger la marchandise quelquefois assez fraiche (on l’entend même depuis le bateau la marchandise).

Revenus à Barreirinhas ils ne se servent toujours pas du pont … on refait un saut dans l’eau du port. Nous prenons la pousada du Lonely tenue par un petit vieux pas sympathique. Nous devons le sonner à chaque fois que nous voulons entrer ou sortir. Nous décidons le lendemain de changer pour une un peu plus cher avec piscine mais toujours sans Internet.

La pousada fait des tours dans le Lençois mais nous allons d’abord sur le port. Nous arrivons à négocier le prix à 35 $R par personne au lieu de 50. Nous partons à 14h00 lorsqu’un 4X4 viendra nous chercher. Allons nous enfin les voir ces dunes ? Le trajet en 4x4 est assez mouvementé (la malédiction du Lençois finira-t-elle par un accident …) et les passages dans l’eau toujours bien sombre sont toujours d’actualité (… ou par 2 noyades - Eva a l’imagination fertile) mais là on ne se mouille pas les pieds.

Après 45 minutes nous arrivons enfin sur la première dune qui donne sur le “Lagoa Pregunça”. Il y a déjà des touristes qui se baignent dans l’eau : c’est le problème des tours organisés où tout le monde est au même endroit au même moment. En regardant mieux le paysage je suis tout de même rassuré d’avoir un guide pour nous diriger.

Le paysage est très beau : des dunes de sable comme on les imagine dans les déserts, des étendues immenses, le soleil qui tape et le vent qui sculpte le sol et efface à terme vos traces de pas.

Deuxième arrêt baignade au “Lagoa do Peixe”. Eva inspecte l’eau : ça grouille de poissons. Je vais quend même y mettre la tête (il fait trop chaud). Nous décidons de ne pas poursuivre avec le groupe pour aller voir le dernier lac et de revenir directement au 4x4. Ce sera notre petite aventure dans le désert sans guide à essayer de repérer notre chemin (bon en fait vous pouvez suivre les traces de pas). Le soleil se couche et la lumière chaude se reflète sur les dunes. Cela fait de belles photos si on ne force pas sur l’effet “coucher de soleil” de l’appareil ;o)

Déjà la nuit tombe et nous retournons au village avec le 4x4 en repassant le fleuve. Nous revoila au “Marina Tropical” où Gilbert nous accueille en nous offrant 2 caiprinhas que nous sirotons tranquillement sur le ponton. Nous fêtons enfin notre demi-journée dans le parc du Lençois.

Ce mardi (terce-feira vous suivez) nous ne faisons pas grand chose à Barreirinhas. Nous essayons de dormir mais les travaux de la pousada d’à côté commencent à 7h30, nous nous balladons dans Barreirinhas mais le centre-ville est … euh … vite parcouru. Nous retournons à l’hotel regarder Télé Globo avec la clim (on comprend toujours par la langue, mais on essaye de suivre toutes les novelas, car Eva trouve les personnages attachants).

Le lendemain nous reprenons le bus vers Sao Luis à 9h00 et comme nous n’avons pas envie de trainer dans la ville avec les sacs nous allons directement à l’aéroport. Nous y sommes depuis 13h30 et notre vol est à 22H00 ;o) sans wi-fi, avec les moustiques et en regardant Télé Globo le temps passe tout de même assez vite. Nous retournons à Belèm où nous avons un hotel de réservé (en face du précédent). Nous allons essayer de visiter l’île de Marajho.

Ne manquez pas nos futures aventures en Amazonie avec un trek de 3 jours dans la Jungle en hamac avec moustiquaire. Vu comment les insectes aiment bien Eva cela devrait être mouvementé ;o)

La phrase de cette semaine : “La nature est hostile, et en plus elle ne m’aime pas, et je le lui rends bien, comment j’aurais bétonné le chemin moi”, je vous laisse deviner l’auteur.

A bientôt.