Dimanche 25 Avril 19h24 Vagues La fin de l’été
Rio de Janeiro

Coucou,

Notre semaine à Rio touche à sa fin et nous devons quitter les plages de sable blanc où les corps bronzés s’activent dans des sports tous différents : Beach Volley, Beach Soccer, Beach Volley Soccer (oui ça existe c’est du volley mais sans les mains : dur dur), Beach Handball, Beach Tennis … Tous les jours je scrutais les terrains pour déceler un poste manquant : rien du tout. Il faut dire qu’à Ipanema pour jouer au volley il faut : un ballon, un filet, des joueurs, être bronzé. Autant essayer de se faire inviter dans une équipe de Hockey sur glace en maillot de bain.

Après la nuit passée dans le bus avec le dossier de mon voisin de devant sur les genoux, nous déambulons dans le terminal de bus de Rio. Celui-ci est assez loin du centre et de notre hôtel à Ipanema. Nous avons choisi ce quartier car il est assez sûr et près des deux plages les plus célèbres : Ipanema et Copacabana. Le Taxi nous arrête devant l’Hostelling International “Adventure Hostel” pour la somme forfaitaire de 40 réals. La chambre est à 130 réals : ok le budget journalier est déjà parti ! Nous avions hésité avec un autre hôtel pas plus loin mais au moment de réserver sur le site d’Hostel World (notre système de réservation en Amérique du Sud avec minihostel), ce dernier était complet jusque Mercredi. La chambre est sinistre, au rez-de-chaussée et les gens ne sont vraiment pas accueillants. Nous décidons d’aller tout de même voir l’autre hôtel pour négocier 2 lits en dortoir pour la semaine.

En arrivant à l’hôtel Harmonia nous sommes surpris par l’accueil hyper sympathique de Robert (suédois d’origine qui parle courament anglais et portugais.). L’ambiance est très bonne, les chambres et les salles de bain propres et tout ça pour la somme de 50 réals par personne (100 à 2 pour la nuit). Il y a une chambre double à 120 mais elle est occupée par 2 français qui ne peuvent pas rentrer à Paris avec le nuage islandais. Nous réservons tout de suite 2 lits de libres pour le lendemain (comme quoi quelquefois il ne faut pas se fier au système de réservation des sites web).

Heureux de ce dénouement nous allons nous ballader sur la plage d’Ipanema en ce dimanche ensoleillé et chaud (35 degrés à l’ombre). Il y a beaucoup, beaucoup de monde à Ipanema. Les surfeurs ont leur spots, les gens les regardent depuis les terrasses où ils boivent des eaux de coco à même la noix : c’est frais, naturel, pas sucré, il faut juste ne pas oublier de payer les 3 réals au vendeur car il a une machette !

Nous passons ensuite à Copacabana qui est plus calme et plus étendue. Ici les familles viennent se baigner et la plage est remplie de parasols à perte de vue.

Nous faisons au retour les boutiques de surf : il me faut un short de bain pour me la jouer Brice de Nice (on va tout de même éviter le jaune). Nous voyons également une manifestation des profs qui demandent des vacances en Janvier comme pour les étudiants. Ils distribuent des tracts, font de la musique brésilienne et un boucan pas possible : ils se font bien entendre.

Nous allons nous coucher pas trop tard pour se lever tôt le lendemain pour aller à la plage. C’est agréable il n’y a pas grand monde et l’eau est fraiche bien qu’il fasse déjà 30 degrés à 9h00 (le soleil se lève lui aussi assez tôt). Un vendeur de paréo nous repère tout de suite puisque nous n’en avons pas : 15 réals, 25 les 2 … Eva n’est pas convaincue par les couleurs. Tant pis on sèche avec le soleil. Les vagues d’Ipanema sont assez hautes et les courants forts (Ipanema en guarani vuet dire “mauvaises eaux”) mais c’est marrant de se faire pousser sur 3 métres tant qu’on a pas la tête sous la vague.

Nous nous faisons bien à la vie à Rio : les cariocas (habitants de Rio qui nous donnent l’occasion d’avoir une autre chanson dans la tête toute la journée) sont très souriants et sympas. Personne n’a essayé de nous entourlouper. Nous respectons les consignes de sécurité : pas sur la plage avant 7h et après 19h (heure d’absence de la police), pas de sac, bijoux, appareils photos trop voyants (Ernesto et Minouche restent à l’hôtel dans leur casier) et un peu d’argent dans les chaussures (pas dans les havaïanas ça se voit !) ou dans Titi qui nous sert également de porte-clés.

Il faut dire aussi que le quartier d’Ipanema est très surveillé. Certaines rues sont litérallement barrées tout du long : aucun immeuble n’est accessible sans passer par le gardien. Le soir les gardiens discutent entre eux ou regardent la télé. A notre hôtel à partir de 22h quelqu’un vient faire la permanence de la nuit : ils sont sympas et font attention à toutes les entrées / sorties.

Côté visite nous sommes allés en premier sur le pain de sucre. Bus 511 (climatisé), montée en téléphérique (88 réals tout de même) et vue sur toute la baie de Rio. La meilleur vue est celle du coucher de soleil mais si on ne veut pas attendre il vaut mieux venir le matin lorsque le soleil illumine la ville et n’est pas devant votre objectif à sur-exposer toutes les photos.

Nous sommes déçus par le corcovado (trop d’images de carte postale ?) : il est tout petit, tout loin et en réfection. Des échaffaudages le couvrent presque entièrement : on a l’impression d’avoir un pylone au dessus de la montagne. De plus les visites étaient suspendues jusque mercredi à cause des pluies des dernières semaines qui ont bloqué l’accès.

Nous rentrons à l’hôtel : Eva, une personne qui y travaille, nous a proposé de nous mettre dans un dortoir de 2 ;o) privatif en quelque sorte si on ne prend pas en compte un dortoir à traverser et la présence d’un escalier où passent les gens du dortoir un peu plus haut : un lit dans le placard sous l’escalier quoi :o). Mais ça nous convient : cela me fera éviter mon voisin du dessus qui rentre à 7h30, stocke des bières et autres bouteilles sur son lit en équilibre et qui ramène toute la plage de Rio sur son matelas (j’ai pas de chance avec mes voisins).

Le Mardi nous allons faire un tour dans le centre historique : c’est animé, les gens vont manger dans le traditionnel buffet au poids (18,90 réals le kilo), on les accompagne : c’est une bonne formule. Nous visitons ensuite la place à cinélandia, le couvent Santa Teresa et la cathédrale métropolitaine.

Cette dernière, vue de l’éxtérieur, est un cône de béton mais en y entrant on est émerveillé par ces immenses vitraux rejoignant une croix de lumière au plafond. Il faut du soleil pour une telle architecture.

Le soir à l’hôtel nous nous lamentons sur l’euro qui continue sa chute et nous fait perdre du pouvoir d’achat à Rio. Nous faisons donc attention et faisons régulièrement les courses au supermarché. Nous mangeons à l’hotel c’est toujours un resto à 70 réals de gagné. Nous nous accordons cependant quelques fois un petit yaourt glacé servi comme un sunday : c’est largement moins calorique … enfin si on ne prends pas beaucoup de garnitures.

Mercredi 21 Avril c’est férié : Jour de Tiradentes (arracheur de dents) une figure de l’indépendance brésilienne executé en 1792. Tout le monde est à la plage. Un vendeur de paréo vient nous acoster : 25 réal le paréo (au lieu de 15 les premiers jours). Nous discutons avec lui et lui faisons baisser le prix à 30 pour 2 paréos. Je choisis celui que tout le monde à dans la rue : le drapeau brésilien. L’après midi il y a le match aller de la ligue des champions entre le Bayern et Lyon : Eva reste à l’hôtel avec un bouquin (vu le résultat on aurait pu rester à la plage).

Le lendemain on visite le jardin botanique. C’est vert, paisible et ensoleillé. Une feuille de palmier tombe pas trop loin de nous dans un fracas : ce ne sont pas les feuilles de platanes du jardin des plantes de Paris ! L’orchidéria est également très belle avec de nombreuses variétés difficiles à nommer.

Nous sommes désormais à l’aise avec les bus et le métro (très propre), il nous reste à maitriser le célébre tram de Santa Teresa. A la station de départ (derrière la cathédrale) nous sommes dans une longue file d’attente. Le Tram se rempli, rempli et lorsque nous arrivons il n’y a plus de places assises : Ils nous font monter à l’arrière près de la cabine du conducteur.

Nous pensons que nous serons les derniers à monter : mais non il reste encore de la place tout devant, à côté du conducteur et également sur les côtés. Le tram démarre cahotiquement : il vaut mieux ne pas manger avant. Un homme est sur le côté du Tram et passe hyper juste à chaque obstacle sur le côté. Lorsqu’on passe sur le viaduc à plusieurs mètres de hauteur c’est quasiment de la cascade.

Le quartier de Santa Teresa est réputé pour n’être pas si sûr que ça et il est conseillé de le visiter lorsqu’il y a du monde. Dommage aujourd’hui est encore férié à Rio (on ne sait pas pourquoi) et il n’y a personne dans les rues. N’ayant pas de plan et ne sachant pas où nous arrêter nous suivons un groupe de locaux au premier arrêt. Visiblement ce n’est pas le coin touristique. On les suit tout de même jusqu’au “Parc des ruines” où nous avons une belle vue sur Rio. Au passage nous observons nos premiers singes au Brésil et des touristes en safari photo dans le quartier (véridique, il y a des tours organisés des favelas).

Nous décidons de reprendre le tram pour continuer la visite. Celui-ci arrive à la station (en activant l’aiguillage à la main par un mécanicien) et n’ayant pas de place je me mets sur le côté en me tenant à la barre. Eva n’est pas très rassurée. Certaines maisons sont vraiment très belles (ancien quartier riche de la ville) avec une mention spéciale pour la “Villa Alice” toute blanche avec des pointes de vert.

Le tram s’arrête soudain brusquement : c’est la perche qui ne fait plus contact et il faut réparer. Nous avons le temps de prendre le paysage un peu plus haut en photo. Le tram ne peut plus monter et doit redescendre : nous redescendrons avec lui, d’autant qu’à l’hôtel ils nous avaient averti de ne pas monter trop haut dans le quartier.

Quelques mètres plus bas le moteur lâche définitivement : les mécaniciens n’arrivent pas à le faire redémarrer. Tant pis on descend à la station un peu plus bas à pied et reprenons un autre tram qui redescendait depuis l’autre branche (oui il y en a une fourche, et nous ne savons pas ce qu’il y a à voir avec celle ci). Arrivés près des arcades du viaduc le chauffeur fait monter tous ceux qui sont sur les côtés dans la voiture pour pouvoir passer.

Après tant d’émotions : buffet au kilo et retour à l’hôtel pour profiter de la plage avant que le temps ne se gâte. Le soir nous ressortons un peu voir l’adaptation des “nuits blanches” parisiennes à Rio (viradao carioca) à la station de métro Cinélandia. Nous essayons ensuite de joindre le deuxième concert (sur la praça XV) mais une rue déserte et mal éclairée nous barre le chemin et nous préférons rentrer.

La fin de semaine n’a pas été très active : journée de samedi pluvieuse avec une mer démontée, des vagues assez dangeureuses et un courant fort (personne dans l’eau). J’aide même quelq’un à revenir sur le rivage car il était trop fatigué pour y arriver seul. Nous faisons des folies le samedi soir en s’accordant un buffet à 46,90 Réals le kilo !! Plus c’est cher, plus les assiettes sont grandes. Psychologiquement les gens vont remplir l’assiette et leur garantir à coup sûr déjà 600 grammes (28 réals sans les boissons). Nous ne nous faisons pas avoir et sommes sérieux jusqu’au bout.

Aujourd’hui dimanche nous avons essayé la plage de copacabana après avoir vu les vagues à Ipanema (toujours personne dans l’eau à part les surfeurs) : le courant amène beaucoup de saletés et la plage n’est pas très propre. Nous retournons à Ipanema ensuite dans un coin relativement calme et près du poste de secours. Après-midi shopping (une nouvelle paire d’Havaïanas pour moi) et préparation de la suite : notre semaine à Fernando de Noronha.


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Nous prenons l’avion demain matin à 07h00 (12h en France) et arrivons à 16h00 (20h00 en France). Nous nous rapprochons un peu plus de Paris (4h de décalage) et de l’équateur mais juste pour une semaine. Nous n’aurons pas internet durant cette semaine (ou alors très peu : 15 minutes à 3 réals) mais cela nous fera plaisir de lire vos commentaires à notre retour. Je ne pourrai lire les messages pour mon anniversaire (le 2 mai) que 2 jours plus tard … (quoi, pas subtil ?)

Bonnes vacances à ceux qui y sont encore, bon courage à ceux qui ont repris ou sont rentrés. Courage à ceux qui devaient partir ou rentrer et qui n’ont pas pu.

Ciao !